Corespa » Publications » Conseil alimentaire » Dépensez votre énergie, maîtrisez vos calories !
Dans le cadre de la gestion du poids, comprendre les concepts de la dépense énergétique et des calories est essentiel pour adapter son mode de vie à ses objectifs de santé et de bien-être. Que ce soit pour perdre du poids, maintenir une bonne condition physique, ou simplement mieux comprendre comment fonctionne notre corps, connaître le fonctionnement de la dépense énergétique est fondamental. Dans cet article, nous explorerons en détail ce qu’on entend exactement par dépense énergétique, comment elle se décompose, les facteurs qui influencent ces dépenses, et les implications pour la gestion de notre alimentation et de notre activité physique.
Le terme « dépense énergétique » fait référence à l’énergie que notre corps utilise au quotidien pour assurer toutes ses fonctions vitales, que ce soit au repos ou en activité. Elle correspond à la quantité totale de calories que notre corps brûle pour fonctionner. Cette dépense est divisée en plusieurs composants clés :
La dépense énergétique au repos (ou métabolisme de base) : Le métabolisme de base représente l’énergie minimum dont notre corps a besoin pour maintenir ses fonctions vitales au repos. Cela inclut le fonctionnement du cœur, du cerveau, des poumons, des reins et d’autres organes essentiels. Même en l’absence de mouvement physique, notre corps continue à consommer de l’énergie pour rester en vie. Ce métabolisme de base représente environ 60 à 70 % de la dépense énergétique totale sur 24 heures. En d’autres termes, même sans aucune activité physique, une personne brûle déjà une grande partie de ses calories simplement pour assurer les fonctions physiologiques de base.
L’effet thermique des aliments (ou thermogenèse alimentaire) : Chaque fois que nous mangeons, notre corps dépense de l’énergie pour digérer, absorber et assimiler les nutriments contenus dans les aliments. Cet effet thermique représente environ 10 % de la dépense énergétique totale sur une journée. Certains types d’aliments, en particulier les protéines, nécessitent plus d’énergie pour être métabolisés que les glucides ou les lipides, ce qui peut légèrement influencer la dépense calorique selon le type d’alimentation que l’on adopte.
Les dépenses liées à l’activité physique : L’activité physique englobe toutes les calories brûlées pendant les mouvements, qu’il s’agisse d’un exercice structuré (comme le sport) ou de mouvements spontanés (comme marcher, faire les courses ou jardiner). Ces dépenses sont très variables d’une personne à l’autre et dépendent de nombreux facteurs, tels que la fréquence, l’intensité, et la durée des exercices pratiqués. Bien que l’activité physique puisse ne représenter qu’un petit pourcentage de la dépense énergétique totale chez les personnes sédentaires, elle peut être considérablement plus importante chez les individus très actifs.
Tous les individus ne sont pas égaux face à la dépense énergétique. Plusieurs facteurs entrent en jeu et influencent la quantité de calories que notre corps utilise au quotidien. Ces facteurs sont aussi bien liés à notre génétique qu’à notre mode de vie. Voyons en détail certains de ces éléments qui expliquent les variations dans la dépense énergétique.
Plus une personne pèse lourd, plus elle brûlera de calories, même au repos. Cela s’explique par le fait qu’un corps plus grand nécessite plus d’énergie pour maintenir ses fonctions de base. De ce fait, une personne en surpoids aura tendance à brûler plus de calories, que ce soit au repos ou en mouvement. Cette donnée est particulièrement encourageante pour les personnes en surpoids qui entreprennent une activité physique, car elles brûleront davantage de calories que quelqu’un de plus mince pour la même activité. Toutefois, cela peut devenir un cercle vicieux pour les personnes qui continuent à consommer des aliments en excès par rapport à leurs besoins énergétiques, ce qui rend la perte de poids plus difficile à long terme.
Avec l’âge, le métabolisme de base diminue naturellement. Cela signifie que plus nous vieillissons, moins nous avons besoin de calories pour maintenir notre corps en fonctionnement. Cette diminution du métabolisme est due à plusieurs facteurs, notamment la réduction de la masse musculaire, qui brûle plus de calories que la graisse, et une baisse de l’activité physique chez les personnes âgées. Il est donc important d’ajuster son apport calorique et d’incorporer des exercices physiques réguliers pour compenser cette baisse naturelle du métabolisme.
Les hommes ont généralement un métabolisme plus rapide que les femmes, même lorsque leur poids est identique. Cela est principalement dû au fait que les hommes ont, en moyenne, plus de masse musculaire que les femmes. Or, comme mentionné précédemment, les muscles consomment plus de calories que la graisse. C’est pourquoi, à poids égal, un homme brûlera plus de calories qu’une femme dans les mêmes conditions.
La taille d’une personne influence également sa dépense énergétique. Une personne plus grande aura un métabolisme de base plus élevé car elle aura plus de tissus corporels à entretenir, ce qui nécessitera une plus grande quantité d’énergie, même au repos. Par conséquent, les personnes plus grandes ont généralement besoin de consommer plus de calories pour maintenir leur poids.
Le métabolisme de repos peut être influencé par plusieurs éléments, notamment le niveau d’activité physique, la composition corporelle, et certains aspects liés à la santé. Comprendre ces facteurs peut vous aider à ajuster votre mode de vie pour mieux contrôler votre poids et votre bien-être global.
L’exercice est l’un des moyens les plus efficaces pour augmenter votre métabolisme. Lorsque vous pratiquez une activité physique, non seulement vous brûlez des calories pendant l’effort, mais vous augmentez également votre métabolisme après l’effort. Cela s’appelle l’effet « post-combustion » ou EPOC (Excess Post-exercise Oxygen Consumption). Plus votre activité est intense, plus cet effet sera marqué. Ainsi, l’activité physique régulière ne se contente pas de brûler des calories en elle-même, elle améliore aussi votre métabolisme global.
La masse musculaire joue un rôle clé dans le métabolisme de base. Plus vous avez de muscles, plus votre corps consomme d’énergie, même au repos. Cela s’explique par le fait que les muscles, contrairement à la graisse, sont des tissus métaboliquement actifs. Malheureusement, à mesure que nous vieillissons, nous avons tendance à perdre de la masse musculaire, ce qui diminue notre métabolisme. C’est pourquoi il est important de faire des exercices de renforcement musculaire, notamment la musculation, pour conserver ou augmenter sa masse musculaire et maintenir un métabolisme élevé.
Comme nous l’avons déjà mentionné, avec l’âge, notre métabolisme ralentit naturellement, ce qui signifie que nous avons besoin de moins de calories pour fonctionner. Cette baisse du métabolisme est en partie due à la perte de masse musculaire, mais aussi à une diminution générale de l’activité physique. Il est donc crucial de maintenir un niveau d’activité physique régulier tout au long de la vie pour compenser cette diminution inévitable du métabolisme.
Un mode de vie sédentaire peut entraîner une baisse significative du métabolisme de base. En effet, l’absence d’exercice physique réduit non seulement les dépenses énergétiques liées à l’activité, mais elle peut également contribuer à une diminution de la masse musculaire, ce qui ralentit encore davantage le métabolisme. Il est donc essentiel d’incorporer de l’exercice régulier, même léger, dans sa routine quotidienne pour éviter que le métabolisme ne ralentisse trop.
La thyroïde est une glande qui joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme. Lorsque cette glande ne produit pas suffisamment d’hormones thyroïdiennes, on parle d’hypothyroïdie, une condition qui entraîne un ralentissement du métabolisme. Les personnes atteintes d’hypothyroïdie brûlent donc moins de calories, ce qui peut entraîner une prise de poids. Un diagnostic médical est nécessaire pour identifier cette condition, et dans de nombreux cas, elle peut être traitée avec des médicaments.
La composition des aliments que nous consommons a également un impact sur notre dépense énergétique et notre gestion des calories. Chaque aliment est constitué de macronutriments (protéines, glucides et lipides), qui sont eux-mêmes des sources d’énergie. Toutefois, ces macronutriments n’ont pas tous le même effet sur la dépense énergétique.
Protéines : Les protéines jouent un rôle essentiel dans la réparation des tissus, la croissance musculaire et le bon fonctionnement du système immunitaire. De plus, elles ont un effet thermique plus élevé que les glucides et les graisses. Cela signifie que le corps doit utiliser plus d’énergie pour digérer et métaboliser les protéines, ce qui contribue à une légère augmentation de la dépense calorique.
Glucides : Les glucides sont la principale source d’énergie pour le corps, en particulier pour le cerveau et les muscles pendant l’exercice. Ils sont facilement convertis en glucose, qui peut être utilisé rapidement pour fournir de l’énergie. Toutefois, l’effet thermique des glucides est moins élevé que celui des protéines.
Lipides : Les graisses sont une source d’énergie concentrée, mais elles ont un effet thermique faible. Cela signifie que le corps n’a pas besoin de beaucoup d’énergie pour métaboliser les graisses, ce qui les rend plus susceptibles d’être stockées sous forme de tissu adipeux si elles sont consommées en excès.
En résumé, la dépense énergétique est un concept clé pour comprendre la gestion du poids et de la santé globale. Que ce soit par le métabolisme de base, l’effet thermique des aliments ou l’activité physique, il est important de connaître les facteurs qui influencent cette dépense pour mieux adapter ses habitudes alimentaires et son niveau d’activité. De plus, chaque individu est unique face à la dépense énergétique, et il est essentiel de tenir compte de facteurs tels que l’âge, le sexe, la composition corporelle et le mode de vie sédentaire pour optimiser ses dépenses caloriques et rester en bonne santé.